Crise et sortie de crise

Encore près de 3 millions de chômeurs en France, l'Europe tarde à retrouver les voies de la croissance, partout les salaires stagnent. L'économie américaine connaît une nouvelle jeunesse, les profits et la bourse explosent, dangereusement sans doute. Qui faut-il croire, les prophètes d'une catastrophe imminente ou les apôtres du néolibéralisme et de la nouvelle économie ? Oui la remontée du taux de profit dessine le profil d'une nouvelle phase du capitalisme au terme d'une longue crise sstructurelle, mais ces évolutions renforcent les inégalités et ne diminuent pas les risques d'instabilité financière. Le néolibéralisme est l'expression de l'action d'une classe de propriétaires capitalistes, la finance, en vue de rétablir ses revenus et son pouvoir diminués au cours des Trente glorieuses. La loi des prétendus marchés n'est rien d'autre que celle de cette classe. Mondialisation certes mais mondialisation néolibérale sous hégémonie américaine. L'ordre néolibéral règne. Son prix fut la prolongation de la crise et du chômage et son cortège de désordres monétaires et financiers, dont nous n'avons sans doute vu ni la fin ni son paroxysme. L'Histoire ne se répète pas mais l'observation d'événements similaires antérieurs montre que tout n'est pas neuf dans ce qui se met en place. Malgré la restauration de la prééminence des grands détenteurs de capitaux dans le néolibéralisme, l'histoire a encore un sens. Où nous entraîne-t-elle ?