EUROPE CATHOLIQUE AU 18E SIECLE
Editions PU RENNES
Format BrochéAuteur : PUR
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25,48 €
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sur cet article
Description
La France est le seul pays d'Europe où l'Etat et les Eglises sont le plus strictement séparés depuis la loi de 1905.
Si on fait de cette loi la lointaine conséquence des rapports tumultueux entre l'Eglise catholique et la Révolution française, on oublie trop que, dès la seconde moitié du XVIIIe siècle, la France fut le pays où l'influence du clergé sur la population s'effrita, diminua et parfois s'évanouit. Cela tint au mouvement de 1a société qui conduisit une partie de la bourgeoisie à refuser la place seconde que lui fixait l'Eglise dans le corps social, aux frictions entre le clergé et les masses paysannes dans certaines régions, au discrédit de l'Eglise, effet de sa lutte interne entre jansénistes et anti-jansénistes menée sous l'oeil goguenard des philosophes.
Sur tous les fronts de combat un personnage nouveau entra en scène, qui concurrença le prêtre dans son rôle de guide des consciences : l'avocat. Les luttes politiques de la fin de l'Ancien Régime firent de lui le porte-parole des mécontents, traduisant leurs griefs et leurs revendications en termes politiques. A la veille de la Révolution, la croyance religieuse commençait à se transformer en opinion privée.
Dans les autres pays de l'Europe catholique, on assista à un processus inverse. Le choix obligé fait par les souverains absolutistes éclairés de transformer le fonctionnement de l'Etat mais sans envisager jamais de toucher à l'ordre social, leur incapacité à améliorer les conditions de vie du plus grand nombre tout en agressant leurs croyances et leurs pratiques, entraîna la constitution d'un front du refus unissant les groupes sociaux les plus divers et aux intérêts matériels souvent antagonistes.
Le clergé en fut l'organisateur et porte-parole naturel et renforça son magistère spirituel. L'Absolutisme éclairé fut un échec. C'est sur ce même front du refus que devait se construire la Contre Révolution après 1789.
Si on fait de cette loi la lointaine conséquence des rapports tumultueux entre l'Eglise catholique et la Révolution française, on oublie trop que, dès la seconde moitié du XVIIIe siècle, la France fut le pays où l'influence du clergé sur la population s'effrita, diminua et parfois s'évanouit. Cela tint au mouvement de 1a société qui conduisit une partie de la bourgeoisie à refuser la place seconde que lui fixait l'Eglise dans le corps social, aux frictions entre le clergé et les masses paysannes dans certaines régions, au discrédit de l'Eglise, effet de sa lutte interne entre jansénistes et anti-jansénistes menée sous l'oeil goguenard des philosophes.
Sur tous les fronts de combat un personnage nouveau entra en scène, qui concurrença le prêtre dans son rôle de guide des consciences : l'avocat. Les luttes politiques de la fin de l'Ancien Régime firent de lui le porte-parole des mécontents, traduisant leurs griefs et leurs revendications en termes politiques. A la veille de la Révolution, la croyance religieuse commençait à se transformer en opinion privée.
Dans les autres pays de l'Europe catholique, on assista à un processus inverse. Le choix obligé fait par les souverains absolutistes éclairés de transformer le fonctionnement de l'Etat mais sans envisager jamais de toucher à l'ordre social, leur incapacité à améliorer les conditions de vie du plus grand nombre tout en agressant leurs croyances et leurs pratiques, entraîna la constitution d'un front du refus unissant les groupes sociaux les plus divers et aux intérêts matériels souvent antagonistes.
Le clergé en fut l'organisateur et porte-parole naturel et renforça son magistère spirituel. L'Absolutisme éclairé fut un échec. C'est sur ce même front du refus que devait se construire la Contre Révolution après 1789.