Sila

Tulugaq veut partir à la découverte du monde et il veut aller loin. Ça ne lui suffit plus de juste voler au-dessus du terrain de jeu et autour de la maison d'Asiaq. Et même s'il a toujours vécu au Groenland, jamais il n'a vu l'inlandsis. Alors, il décide de mettre le cap sur ce grand désert blanc, même si l'idée l'effraie un peu.\tLes langues autochtones sont un formidable réservoir d'idées et de concepts qui peuvent aider l'humanité à imaginer des manières durables d'interagir avec le reste du monde vivant, et ainsi trouver une voie pour survivre. Les concepts liés de sila, Sedna et nuna témoignent par leur complexité de la richesse et de l'unité des cultures inuites autour du pôle. Difficilement traduisibles dans les langues occidentales, ils ramènent les humains au sein d'un tout où ils n'occupent plus le centre du monde, comme le démontre le présent «conte sur les changements climatiques», écrit par la Groenlandaise Lana Hansen.